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La grenade écarlale,
Le lendre accacia,
Ou l'amandier qui Halle
Des cheveux noirs en natte,
Ou le camélia.

Ce n'est pas la pervenche,
Ni le bleuet d'azur,
La campanule blanche,
La fleur d'or, qui se penche
Aux bords moussus d'un mur.

C'est le pâle asphodèle,
Le triste nénuphar,
Que rase de son aîle
La verte demoiselle
Voltigeant au hasard ;


C'est la fleur qu'entre mille
J'aime à voir sous mes pas,
Dont la tige fragile
Prés d'une onde immobile
Dit : Ne m'oubliez pas.

Ce n'est pas l'harmonie
Dont tremblent les nochers,
L'Océan en furie
Qui blanchit, et qui crie
En creusant les rochers ;

Ni le torrent qui coule
D'un sommet escarpé,
L'avalanche qui roule,