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représenté au momenloùildonne son dernier sou pour les res- tes de la pipe d'un fumeur. Enfin, dans la sixième, pendant qu'il avale ces restes impurs dans son thé, la femme dévide de la soie pourgagner son pain. Celte caricature ne pourrait-elle pas tout aussi bien s'appliquer au buveur obstiné? Pour l'un et pour l'autre, les phases de la vie sont les mêmes. Nous avons déj'i indiqué que les Chinois fument l'opium. Le procédé pour se procurer celte jouissance incomparable est très simp'e, il n'est pas même nécessaire d'avoir une pipe. Après avoir préparé un extrait aqueux d'opium, on le réduit en pe iles pilules de la grosseur d'un pois. On en place une dans une petite cavité creusée dans le flanc d'un tuyau bou- ché par l'extrémité inférieure, on l'allume, on aspire la fu- mée par le tuyau, et on l'avale. Celte méthode est propre aux Chinois, qui en sont les inventeurs; elle s'est répandue chez les Malais et même dans l'Inde où, dans le principe, on avalait des décoctions de pavot. Les Persans lui font subir une préparation et se soumettent à un noviciat; les Turcs l'ava- lent en nature et lui font succéder quelques tasses de café, dans lesquelles alors ils entrevoient ce qui leur plaît le plus, ou une mêlée de brillants cavaliers, ou de billes houris. Quelques-uns font alterner les pilules avec des prises de su- blimé corrosif. Un habitant de Constantinople, célèbre sous le nom de mangeur de sublimé, en avalait de telles doses, que les épiciers dont il n'élait pas connu ne voulaient pas lui remettre la quantité demandée. Ainsi les Turcs de l'Europe et de l'Asie-Mineure prennent des pilules d'opium, les Rajpules le mâchant et le boivent, les Chinois el les Malais en savourent la fumée qu'ils avalent. Employé sous ces différentes formes, l'opium donne lieu a des phénomènes jus ;u'à présent assez mal observés. Il faut, dans tous les cas, distinguer deux effets produits par l'opium : le premier, presque immédiat, qui engage à une répétition du