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295 leurs sur le phénomène physiologique ; il explique scientifi- quement, donne la raison de certains faits dont on avait bien reconnu l'existence, mais dont on ne s'était point ex- pliqué le mécanisme. MM. Diday et Pélrequin ont été les premiers à remonter à la cause, ils l'ont exposée dans un numéro du journal, la Gazette médicale. Leurs observations ont été répétées depuis, el leur théorie a été sanctionnée par tous les hommes qui ont essayé d'en vérifier l'exactitude. Leurs recherches, soumises à l'Institut, approuvées par lui, ont eu les honneurs de la traduction à l'étranger ; ce Mémoire a été, de la part des auteurs, le motif de justes réclamations dans les journaux, lorsqu'on a tenté de leur ôler le mérite de la priorité et de l'invention, établi, à cette heure, en leur faveur d'une manière incontestable, et cependant, comme il a paru dans un recueil spécial, étranger aux gens du monde, aux amateurs, aux artistes, il est resté inconnu de la plupart d'entre eux, bien que digne de les intéresser vivement. La Revue du Lyonnais croit donc aujourd'hui faire une œuvre utile en revenant sur une publication déjà ancienne à la vérité, mais qui, par ce fait même, a acquis â nos yeux une plus grande importance, l'expérience, les remarques de plus d'une année étant venues confirmer les doctrines émi- ses par nos concitoyens. Les études continuées sur ce sujet curieux seront sans doute le point de dépari, la source d'autres découvertes dans l'appréciation des phénomènes complexes de la phonation, la méthode indiquée servant de guide dans ce nouvel examen. L'exécution et l'enseignement du chant éprouvent de nos jours une révolution fondamentale par la découverte d'une nouvelle espèce de voix, désignée sous le nom de voix som~ brèe, voix couverte, voix en dedans. Elle a, comme la voix blanche el de fausset, un mécanisme distinct, des limites spéciales, un timbre particulier, el néanmoins elle n'est