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2 G9 El le pic qui s'écroule, Par la foudre frappé; Ni le chant qui soupire La nuit sous les balcons, Ni celui qu'on admire Avec un doux sourire Dans l'éclat des salons. C'est la voix de la brise Qui courbe les roseaux ; C'est l'haleine indécise, Le vent léger qui frise La surface des eaux ; C'est le bruit de l'automne Dépouillant les forêts ; C'est le chant monotone Du pâtre qui détonne En longeant un marais. Ce n'est pas la colombe D'albdtre au noir collier, Qui pleure et qui succombe Quand sa compagne tombe Sous le fauve épervier ; Ni l'aigle plein d'audace, Ce roi du jour vermeil, Qui jamais ne se lasse, El traverse l'espace Pour fixer le soleil ;