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m ê m e Italie, qui passe pour être si jalouse, est venu, en
1820, un hommage à l'auteur de cette dissertation., dans la
Storia di Milano, 4 volumes in-4°, par le chevalier de
Rosmini, à la page 9 du tome 1 er et aux autres endroits
indiqués par la table alphabétique générale à la fin du
tome IV e .
   Le trône de Napoléon en Italie s'étant écroulé en mars
1814, l'abbé Guillon, que le feld-maréchal de Bellegarde
aurait voulu y retenir, était ramené en France par l'espoir
queles Bourbons se seraient enfin souvenus qu'ily a des peuples
sans rois, et qu'il ne peut y avoir de rois sans peuples, et qu'ils
se souviendraient surtout des hommes qui avaient eu le
courage de se dévouer à leur cause, de combattre et de tout
souffrir pour elle. Il les croyait encore capables de quelque
reconnaissance pour les Français qui, sans être nobles,
s'étaient sacrifiés pour eux ; il n'en fut rien. Toutes les faveurs
royales s'appliquaient à leurs nobles émigrés et à des syco-
phantes adulateurs, qui jusqu'alors s'étaient nommés leurs
ennemis, et dont la p l u p a r t , en les flattant à outrance,
songeaient au moyen de les repousser dans l'exil. L'abbé
 Aimé Guillon en était déconcerté, et bien des gens diront
 qu'il méritait ce désappointement, parce que, étant né dans
 la roture, et n'ayant point d'ailleurs appartenu à cette caste
 d'opulents bénéficiers que la révolution avait réduits à une
 sorte de portion congrue, il avait eu tort de se liguer si
 activement avec eux elles nobles, dans leurs antipatriotiques
 oppositions aux réformes. Nous ne sommes pas si rigides,
 parceque nous savons comment ces deux classes de contre-
 révolutionnaires avaient abusé de sa jeunesse pour lui faire
 déployer un de leurs drapeaux, et que, après s'être impru-
 demment laissé pousser en avant par une faction et avoir
 loyalement combattu vingt ans pour elle, on n'ose plus la
 déserter, par crainte du déshonneur que le préjugé attache
  aux désertions.
    Croyant, et ayant le droit de croire qu'il pouvait servir la