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422 m ê m e Italie, qui passe pour être si jalouse, est venu, en 1820, un hommage à l'auteur de cette dissertation., dans la Storia di Milano, 4 volumes in-4°, par le chevalier de Rosmini, à la page 9 du tome 1 er et aux autres endroits indiqués par la table alphabétique générale à la fin du tome IV e . Le trône de Napoléon en Italie s'étant écroulé en mars 1814, l'abbé Guillon, que le feld-maréchal de Bellegarde aurait voulu y retenir, était ramené en France par l'espoir queles Bourbons se seraient enfin souvenus qu'ily a des peuples sans rois, et qu'il ne peut y avoir de rois sans peuples, et qu'ils se souviendraient surtout des hommes qui avaient eu le courage de se dévouer à leur cause, de combattre et de tout souffrir pour elle. Il les croyait encore capables de quelque reconnaissance pour les Français qui, sans être nobles, s'étaient sacrifiés pour eux ; il n'en fut rien. Toutes les faveurs royales s'appliquaient à leurs nobles émigrés et à des syco- phantes adulateurs, qui jusqu'alors s'étaient nommés leurs ennemis, et dont la p l u p a r t , en les flattant à outrance, songeaient au moyen de les repousser dans l'exil. L'abbé Aimé Guillon en était déconcerté, et bien des gens diront qu'il méritait ce désappointement, parce que, étant né dans la roture, et n'ayant point d'ailleurs appartenu à cette caste d'opulents bénéficiers que la révolution avait réduits à une sorte de portion congrue, il avait eu tort de se liguer si activement avec eux elles nobles, dans leurs antipatriotiques oppositions aux réformes. Nous ne sommes pas si rigides, parceque nous savons comment ces deux classes de contre- révolutionnaires avaient abusé de sa jeunesse pour lui faire déployer un de leurs drapeaux, et que, après s'être impru- demment laissé pousser en avant par une faction et avoir loyalement combattu vingt ans pour elle, on n'ose plus la déserter, par crainte du déshonneur que le préjugé attache aux désertions. Croyant, et ayant le droit de croire qu'il pouvait servir la