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NOTRE-DAME DE FOURRIÈRES.
ou
RECHERCHES HISTORIQUES SUR L'AUTEL TUTÉLAIRE DES LYONNAIS ET SUR LES PRINCIPAUX
ÉVÉNEMENTS QUI EN ONT RETARDÉ OC HÂTÉ LA GLOIRE, PAR M. L ' A B R É
CAIIOUR. LYON, CHEZ PÉLAGAUD. 1858.
C'était une bien douce et noble tâche, que celle de retracer
l'histoire de la sainte chapelle qui veille sur Lyon ; mais afin
de percer l'obscurité des siècles et de nous raconter le long
séjour de Marie sur la colline, l'auteur devait puiser dans la
foi sa patience, ses lumières et sa force. Toute la vie de
notre cité descend en effet de la montagne ; l'étymologie du
nom môme de Fourvière soulève de graves dissertations ; le
Forum de Trajan et le culte des Gaulois devenus Romains
s'y retrouvent ; puis la Religion Chrétienne semble y prendre
racine, et, presque depuis ce temps, le culte de Marie, s'asso-
ciant à toutes les phases de Lyon^ amène la prospérité, voit
passer les désastres et chasse la tempête. Les chroniques
complètes de Fourvière sont donc une histoire abrégée de
notre ville, et comme de là haut, tous ces événements qui se
remuent, au bas, dans la populeuse cité, doivent n'apparaître
que par grandes masses caractéristiques d'une époque et
poétisées par l'éloignement, il fallait à l'historien un coup-
d'oeil profond d'observaleur, une sagacité de critique, un style
brillant, chaud et rapide. "Voilà qu'en présentant l'analyse