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lissants et répréhensibles, et ne rappelaient que la mémoire
de l'inutilité et de l'hypocrisie.
    Les fêtes des hommes libres n'offrent que des objets régé-
nérateurs, la sagesse, le génie, la gloire.
    Les exemples offerts par la superstition tendaient à étein-
dre l'homme : les exemples offerts par la liberté tendent à
l'élever et à l'agrandir.
    L'éloquence des Représentants du peuple, la disposition
du lieu, l'enthousiasme de l'assemblée, tout a concouru à
ce que ces discours fissent sur les esprits les plus vives im-
pressions, et des applaudissements réitérés les ont accom-
pagnés. Après cette inauguration, le citoyen Coignet, qui
avait fait la musique du Pygmalion de Rousseau, a exécuté
 avec un nombreux orchestre et des chœurs , un hymne dont
 il a composé la musique et dont le citoyen Sobry lui avait,
 fourni les paroles ; les voici :

        Accourons, célébrons ce sage , ce génie,
        Cet ennemi des rois et de la tyrannie ;
        Cet ami des vertus et de l'humanité,
             Ce chantre de la liberté.
        Accourons, célébrons ce sage, ce génie;
        La France le consacre à l'immortalité.
             Non , Rousseau n'a porht cessé d'être ,
             Il revit dans le Panthéon ;
             Ou voit s'agrandir , à son nom ,
             La liberté qu'il fit renaître.

        Quel ami nous laissa des souvenirs plus chers ?
        De tous nos préjugés il franchit les barrières ,
        Des hommes avilis il sut briser les fers ;
        Aux enfants délaissés il a rendu leurs mères.
        Quel ami nous laissa des souvenirs plus chers?
             Non, Rousseau n'a point cessé d'être ,
             Il revit dans le Panthéon ;
             On voit s'agrandir, à son nom,
             La liberté qu'il fit renaître.