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348 Voici maintenant les vers que Barthélémy Aneau écrivait après avoir expliqué Eucher : Le genre humain à mort prosne et enclin , En son trespas et occident déclin Incessamment est meu et agité Par rauissante et grand' mortalité. Et par la loy des siècles succédens L'un après l'autre , ayant leurs accidens , Sans que le temps iamais soit arresté, Tousiours decourt toute postérité. Nos pères sont passez ; nous passerons, Nos successeurs suyuront, quand bas serons. Ne plus ne moins que de la mer profonde Les flotz marins gectez onde après onde L'un dessus l'autre allant à haute nage , Sont corrompus et froissés au rivage. Eages ainsi présentes , et passées, Et à venir j sont mortes et cassées Succedemment au terme de la mort, Comme les eaux au rivage du bord (1). Ces vers, qui paraîtront bien surannés , ont certaine- ment quelque mérite , et il en est plusieurs qui ne reprodui- sent point mal ce que le texte présente de concision éner- gique. En o u t r e , ce volume est une preuve en faveur du catholicisme d'Aneau, car, s'il eût été partisan de la nouvelle doctrine, comment se fût-il avisé de dédier sa traduction à un archevêque ? Dans sa préface, qui est écrite de notre cité, en date du 25 septembre 1552, Aneau parle de « l ' a m o u r « et bonne affection q u e , dès sa première adolescence , il « porte à la ville de Lyon, en laquelle il a consumé bonne « partie de sa jeunesse au service p u b l i c , où il a goûté des « deux vaisseaux de Jupiter, mis à l'entrée de la vie. » F.-Z,' COLLOMBET. (t) Pag. 58.