page suivante »
297
général, M. lé préfet du Rhône avait institué à la Préfecture j
et plus l a r d , il fut c h a r g é , avec M. Bréghot du Lut et Co-
c h a r d , de la rédaction des Archives historiques , statistiques et
littéraires du Rhône, 1824,1825, etc. C'est lui qui rédigeales con-
sidérations générales sur la statistique du département insé-
rées au commencement de ce recueil ; presque tous les n u -
méros de ce journal renferment des articles dé sa p l u m e ,
felalifs aux bestiaux, à leurs produits, aux établissements scien-
tifiques ou de bienfaisance, etc. M. Grognier a v a i t , lorsque
son sujet le comportait, un style l é g e r , fleuri, qualités
qui masquent l'aridité de la science, et qu'on rencontre
rarement dans les écrits des savants ; il a fourni à l'Abeille
française ou Archives de la jeunesse, sur la floraison, sur les
fleurs , sur les feuilles , sur la propagation et la dissémination
dés végétaux , sur la zoologie et les animaux domestiques ,
sur l'instinct des plantes et des insectes, des articles traités
avec tout le charme qui peut en rendre l'étude agréable aux
jeunes intelligences.
M. Grognier avait depuis longtemps, en économie politi-
que , dés idées fort avancées; mais il ne s'occupait que des
questions relatives à l'agronomie , dont il connaissait les b e -
soins. Il a souvent pris la parole sur l'impôt du s e l ; en dé-
montrant tous les avantages que l'agriculture tirerait de ce
m i n é r a l , s'il était à un prix moins élevé, il prouvait que les
recettes de l'état ne souffriraient pas beaucoup d'une dimi-
nution du droit que le trésor perçoit sur ce condiment. Il
n'a jamais été partisan des prohibitions qui interdisent l'en-
trée des produits étrangers. Aussi, disait-il, « qu'on fasse venir
de l'étranger les produits partout où il est plus avantageux de
les recevoir que de les c r é e r — » Il voulait que les agricul-
teurs luttassent contre la concurrencé étrangère, en perfec-
tionnant les pratiques agricoles, et surtout en adoptant le
genre d'exploitation rurale le plus convenable à chaque
p a y s , et principalement l'exploitation dont les produits au-
raient un débouché facile. « L'abondance du plus précieux dés