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204 inférieurs en coloris aux anciens ouvrages. La trop grande transparence qu'on leur reprochait venait de ce que le coté extérieur du verre n'avait pas été dépoli5 mais bientôt une suite d'expériences dirigées avec le plus grand soin permit à M. Frank d'égaler et même de surpasser quelque- fois les premiers maîtres, comme le prouvent les vitraux des trois croisées étroites, hautes de vingt pieds, qui furent exposés à Munich en 182g, et qui depuis ont été placés sur la façade de la cathédrale. Elles représentent l'An- nonciation, VAdoration des rois mages, la Présentation au temple, et au dessus les figures des différents apôtres et prophètes. Depuis, d'autres croisées furent peintes d'après les dessins de CarlSchorn, et de Christophe Ruben, jeunes artistes remplis de talent, qui atteignirent un haut point de perfection. Dans d'autres parties de l'Allemagne le goût de ce genre de peinture s'est aussi réveillé. Dès 1824.3 M. Jacob Millier exposa à Berne des vitraux qui excitèrent un véritable en- thousiasme; à Freybourg, les MM. Hemle entreprirent des travaux, qui pour n'avoir pas atteint la même supé- riorité que ceux des artistes de Munich, ne sont pourtant pas sans mérite. Sauterlente, de Nuremberg, s'est fait re- marquer aussi dans quelques productions, parmi lesquels on cite les portraits d'Erasme et d'Albert Durer. A Dresde, M. Vortel a exécuté huit figures d'après les des- sins originaux de Wilhem de Cologne, de la même dimension que les lithographies de Boisserée. Il faut aussi mentionner les efforts tentés au châtean de Marienbourg, lors de la restauration de ce monument remarquable de l'ancienne architecture germaine. De nouveaux travaux s'entrepren- nent et s'achèvent tous les jours et avec assez de succès pour que l'Allemagne conserve une haute supériorité sur