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 inférieurs en coloris aux anciens ouvrages. La trop grande
 transparence qu'on leur reprochait venait de ce que le coté
 extérieur du verre n'avait pas été dépoli5 mais bientôt
 une suite d'expériences dirigées avec le plus grand soin
 permit à M. Frank d'égaler et même de surpasser quelque-
fois les premiers maîtres, comme le prouvent les vitraux
 des trois croisées étroites, hautes de vingt pieds, qui furent
 exposés à Munich en 182g, et qui depuis ont été placés
 sur la façade de la cathédrale. Elles représentent l'An-
nonciation, VAdoration des rois mages, la Présentation
au temple, et au dessus les figures des différents apôtres
et prophètes. Depuis, d'autres croisées furent peintes
d'après les dessins de CarlSchorn, et de Christophe Ruben,
jeunes artistes remplis de talent, qui atteignirent un haut
point de perfection.
    Dans d'autres parties de l'Allemagne le goût de ce genre
de peinture s'est aussi réveillé. Dès 1824.3 M. Jacob Millier
exposa à Berne des vitraux qui excitèrent un véritable en-
thousiasme; à Freybourg, les MM. Hemle entreprirent
des travaux, qui pour n'avoir pas atteint la même supé-
riorité que ceux des artistes de Munich, ne sont pourtant
pas sans mérite. Sauterlente, de Nuremberg, s'est fait re-
marquer aussi dans quelques productions, parmi lesquels
 on cite les portraits d'Erasme et d'Albert Durer. A
Dresde, M. Vortel a exécuté huit figures d'après les des-
sins originaux de Wilhem de Cologne, de la même dimension
que les lithographies de Boisserée. Il faut aussi mentionner
les efforts tentés au châtean de Marienbourg, lors de la
restauration de ce monument remarquable de l'ancienne
architecture germaine. De nouveaux travaux s'entrepren-
nent et s'achèvent tous les jours et avec assez de succès
pour que l'Allemagne conserve une haute supériorité sur