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179 bouche ni plaintes ni malédictions contre le monde} elle les voit descendre au cercueil beaux de cette sérénité douce et sainte que donne le souvenir d'une vie toute de pureté et de dévouement!.... —Lisez, lisez encore et vous apprendrez que les exilés dont nous disons l'histoire subirent tous les effets de cette terrible rigueur du sort. Nous avons raconté que de nombreux indices du succès de la colonie continuaient à se manifester. Les tribus in- diennes, maintenant avec elle leurs amicales relations, présentaient aux autres agglomérations de sauvages un exemple à l'imitation duquel celles-ci se trouvaient natu- rellement poussées, car la comparaison entre les Français et les Ibères n'était pas à l'avantage de ces derniers. La domination Espagnole n'avait, en effet, amené avec elle que d'atroces horreurs sans aucun avantage. En même temps que l'Inquisition versait des torrents de sangindien, le gouvernement imposait, même aux colons Européens, les lois les plus dures. Croira-t-on, par exemple, que sous des peines affreuses, il avait proscrit la littérature et les arts d'Europe, interdit la culture de l'olivier, de la vigne, du mûrier ? Le Champ d'Asile, déjà cité militaire, devenait, par l'accroissement considérable qu'il était facile de lui prédire, un véritable épouvantail pour les possesseurs du Mexique. Les colons de toutes nations qui ne pouvaient pas s'y faire admettre, accourant se grouper autour de lui afin d'en obtenir aide et protection, tendaient à ajouter encore à cette augmentation de sa puissance. Les ferments de mécontentement qui régnaient contre les Espagnols et se manifestaient sur tous les points de l'Empire Mexicain par des insurrections, paraissant aussi s'étendre au Texas, l'ombre d'autorité que le Vice-Roi gardait dans cette province s'effaçait de plus en plus. La destruction de