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bouche ni plaintes ni malédictions contre le monde} elle
les voit descendre au cercueil beaux de cette sérénité
douce et sainte que donne le souvenir d'une vie toute de
pureté et de dévouement!.... —Lisez, lisez encore et
vous apprendrez que les exilés dont nous disons l'histoire
subirent tous les effets de cette terrible rigueur du sort.
   Nous avons raconté que de nombreux indices du succès
de la colonie continuaient à se manifester. Les tribus in-
diennes, maintenant avec elle leurs amicales relations,
présentaient aux autres agglomérations de sauvages un
exemple à l'imitation duquel celles-ci se trouvaient natu-
rellement poussées, car la comparaison entre les Français
et les Ibères n'était pas à l'avantage de ces derniers. La
domination Espagnole n'avait, en effet, amené avec elle
que d'atroces horreurs sans aucun avantage. En même
temps que l'Inquisition versait des torrents de sangindien,
le gouvernement imposait, même aux colons Européens,
les lois les plus dures. Croira-t-on, par exemple, que sous
des peines affreuses, il avait proscrit la littérature et les
arts d'Europe, interdit la culture de l'olivier, de la vigne,
du mûrier ? Le Champ d'Asile, déjà cité militaire, devenait,
par l'accroissement considérable qu'il était facile de lui
prédire, un véritable épouvantail pour les possesseurs du
Mexique. Les colons de toutes nations qui ne pouvaient
pas s'y faire admettre, accourant se grouper autour de lui
afin d'en obtenir aide et protection, tendaient à ajouter
encore à cette augmentation de sa puissance. Les ferments
de mécontentement qui régnaient contre les Espagnols et
se manifestaient sur tous les points de l'Empire Mexicain
par des insurrections, paraissant aussi s'étendre au Texas,
l'ombre d'autorité que le Vice-Roi gardait dans cette
province s'effaçait de plus en plus. La destruction de