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136 Pernetti avait eu le dessein de composer une Histoire de Lyon ; il publia un Prospectus pour demander le secours des savants, la communication des actes originaux, e t , en gé- n é r a l , de toutes les pièces qui les contiennent. Louis Racine était chargé de recevoir à Paris les documents qui seraient envoyés par les gens de lettres. Journal des Savants, 1750, page 313. Mais l'abbé Pernetti n'avait pas lés forces néces- saires pour un travail si vaste et si compliqué. L'histoire de l'Académie de Lyon est un sujet qui a tenté plusieurs écrivains. Dès l'année 1742, Pierre Dugas entreprit de le traiter, et les archives académiques conservent le dis- cours par lequel il exposa à ses confrères (1) le plan qu'il comptait suivre. Son ouvrage devait se composer de quatre parties : la première aurait fait connaître l'origine de l'aca- d é m i e , les lieux où elle s'assembla d'abord ^ ses différentes phases jusqu'au moment où elle parvint à une entière stabi- lité par son installation dans un appartement de l'Hôtel-de- Yille, que lui assura un acte consulaire du 7 mars 1726 ; la deuxième aurait offert la liste des académiciens anciens et modernes; la troisième, l'extrait ou l'analyse des mémoires lus dans les séances publiques et particulières; la quatrième et d e r n i è r e , l'éloge des académiciens morts depuis 1700, époque de la fondation de l'Académie. 11 paraît que Pierre Dugas n'exécuta pas son projet. Quelques années plus t a r d , l'abbé Pernetti annonça qu'il s'occupait d'un travail sembla- ble , et il en lut plusieurs fragments dans les séances de l'année 1749 et des années suivantes jusqu'à 1756. Ce fut à cette dernière époque qu'il s'arrêta. Nous en parlerons après avoir indiqué les auteurs qui ont aspiré à l'honneur d'être historiographes de l'Académie. Antoine-François de Regnauld de Parcieu , conseiller à la (1) I'rocés-verhal de la séance du 18 décembre 1742. Delandine , Catalo- gue des manuscrits de la bibliothèque de Lyon, lome m, page 42-4, analyse ce discours cl conjecture mal à propos que l'auteur était Bolliruid-Mennet.