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chaque immeuble; le 11 ventôse , un nouvel arrêté déter-
mina Tordre des démolitions, lesquelles commencèrent
le i 4 dans le quartier de Bourgneuf., d'abord, à cause de
l'urgence sur ce point, depuis l'écroulement du pont de
Serin, en 1789.
   Ainsi, il est incontestablement vrai que l'arrêté des re-
présentants du peuple du 22 vendémiaire an 2 , qui or-
donnait la démolition des maisons appartenant aux plus
riches habitants de la ville, était dicté par un esprit de
vengeance révolutionnaire,, tandis que l'arrêté du 6 plu-
viôse suivant se fondait sur un motif d'utilité publique,
et qu'il reconnaissait aux propriétaires dépossédés dans
le quartier de Bourgneuf et dans celui de la Pêcherie le
droit de prétendre à des indemnités.
   Les experts nommés par l'arrêté départemental du 28
pluviôse pour faire l'estimation des maisons à démolir dans
le quartier de Bourgneuf, au nombre de i 3 8 , prirent pour
base de leur travail la qualité de ces maisons, leur posi-
tion , enfin leur produit d'après les baux antérieurs à
17905 ils les estimèrent donc en numéraire        métallique
ce qu'elles valaient en 1788, et le montant total de ces
estimations s'éleva à la somme de 2,992,640 francs. Long-
temps avant la révolution, un projet avait été fait de
renverser la ligne de maisons bordant la Saône depuis la
porte de Vaise jusqu'au pont du Change. Dans ce projet,
qui est de Tannée 1776, et qu'on attribue à l'ancien ar-
chitecte Morand, l'estimation des maisons à démolir fut
portée à 4;>200,ooo francs, d'où il résulte , entre la der-
nière estimation et la première, i,3o7,36o francs de dif-
férence.
  Conformément à l'arrêté du 6 pluviôse an 2 , les mai-
sons de la rue de la Pêcherie et celles qui étaient situées