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SOCIÉTÉS SAVANTES 463 faite à ce sujet dans le corps médical, a révélé que l'on était pleinement satisfait du vaccin lyonnais. Le grand nombre de revaccinations, opérées cette année, suffit pour expliquer quelques irrégularités commises. Car ces revaccinations se sont élevées, dans le seul mois de janvier, à 22.684. Mais ces irrégularités ne se produiront plus, quand les revaccinations seront devenues plus rares. — Au sujet de cette communication, M. Lacassagne présente deux observations : i ° L e traitement ne réussit pas sur certaines personnes, dont la constitution est, en quelque sorte, réfractaire ; 2° Autrefois, on avait observé que, pour que le vaccin fût vraiment efficace, il fallait le cueillir le cinquième jour, et c'est peut- être pour cela que le vaccin Chaumié réussit mieux sur les petits enfants. Séance du 3 juillet iyoo. —Présidence deM. OUier. — M. Lacassagne fait une communication au sujet de ce que l'on appelle vulgairement : passage A tabac. Il pense que la couleur des ecchymoses sur la figure et sur le corps, affectant une couleur brune ressemblant à celle de tabac, est l'origne de cette expression, que l'on trouve dans plusieurs diction- naires d'argot. Il arrive en effet, assez fréquemment, que pour maîtriser les gens renfermés dans les postes de police, on est obligé de recourir à la force, à des actes de violence, et même au ligotage ; de là , ces ecchymoses, dont la coloration a donné naissance à l'expression vulgaire. Séance du 10 juillet iyoo. — Présidence de M. OUier. —, M. Bonnel entretient l'Académie de la composition du volume qui doit renfermer le compte rendu des fêtes du Centenaire. — M. le Président donne ensuite lecture d'une lettre, par laquelle M. Bertrand, professeur de philosophie à la Faculté des lettres, propose à l'Académie d'inaugurer son troisième siècle, en donnant au public une édition définitive des œuvres complètes d'Ampère. En effet, ses oeuvres scientifiques les plus célèbres sont dispersées et devenues introuvables. Et, quant à ses œuvres philosophiques, les unes sont épuisées en librairie et les autres encore inédites. C'est pourquoi il conviendrait que l'Académie confie à un savant et à un philosophe le soin de présider à la publication de tous ces travaux. Ce serait un grand service rendu à la science et un grand honneur pour l'Académie. — L'Académie décide qu'il sera pris, plus 'tard, une détermination au sujet de cette communication. — Hom- mages : i° Histoire du travail, Sociétés de Secours mutuels et de retraite, par M. Bleton; 2° Etymohgies lyonnaises. Réponse à M. Steyert, par M. l'abbé Devaux. — M. Beaune continue la communication de son