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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JU1LLY 419 sera nommé maréchal de camp et ministre de la guerre après le voyage de Varennes. Le 22 octobre 1757, entrait en sixième Joachim Char- ton (1), bientôt suivi par ses deux frères, Thomas et Jean. Us étaient fils d'un secrétaire du roi, et retrouvaient à Paris une partie de leur famille. Un cousin, le P. Jean-Bap- tiste Sauge (2), longtemps assistant du général, résidait à l'Oratoire Saint-Honoré. Une tante, mariée à un M. Gran- gier, habitait rue de Grenelle, vis-à -vis l'hôtel de Lyon. Un oncle, M. Charton, logé rue Saint-Marc, à côté du rôtisseur, était greffier de M. Seranday, receveur général des finances de Champagne. « Aussi, les visites en l'Aca- « demie étaient-elles des plus fréquentes, et les précautions « et caresses non moins abondantes ». Sur l'ordre de la tante, on donnait des manchons et des coeffes pour la nuit; sur les instances de l'oncle, une roquille de vin généreux. En janvier, Mme Grangier, le greffier, l'oratorien donnaient 18 livres chacun, et « récompensaient avec satisfaction », les deux aînés pour leurs succès. Quant au troisième, hélas! « Ingenio non satis respon'del labor. » Avant son départ, en juillet 1764, Joachim se rend à Paris pour prendre ses inscriptions à la faculté de droit, et disparaît. (1) Fils de Jean-Baptiste Charton, secrétaire du roi en la Cour des monnaies de Lyon, et de Marie-Anne Gras. L'aîné entrait le 22 octobre 1757, sortait le 10 septembre 1764. Le second, surnommé Ihomasot, entré avec le troisième, le 22 avril 1758, sortait le 20 décembre 1764; Jean, dit Chartonnet, se retirait le 16 août 1765. (2) Jean-Baptiste Sauge, fils de François et de Marguerite Bertin, entré à l'Oratoire le 10 novembre 1696, à 19 ans, prêtre en décembre 1703, mort à Paris, le 22 février 1766.