page suivante »
* 396 CHRONIQUE D'OCTOBRE I9OO L'OISEAU // conduit au vallon revêtu Par la main du printemps de sa robe fleurie, Au ruisseau dont l'eau fuit de prairie en prairie, Au bois peuplé d'oiseaux, au champ comblé d'épis, Au coteau d'où le pin comme un géant s'élance, Au rocher que la mousse orne d'un frais tapis, A l'air pur, au parfum, au repos, au silence: Passant infortuné, c'est là que je naquis, Que je demeure. LE VOYAGEUR Oiseau, guide-moi, je te suis ! On voit, par cette bluette, qu'elle était la facture des vers de Péan, où s'inspirait sa poésie. Il paraphrase le Dante, Virgile, B. de Saint-Pierre, Horace. Telle fut la vie, telle fut l'œuvre d'Alonzo Péan, officier d'Académie, membre de la Société archéologique de Tou- raine, membre de la Société littéraire de Lyon, membre de l'Académie des Sciences et des Lettres de Blois, etc., l'un des plus précieux collaborateurs de la Revue du Lyonnais. * * * J'ai cité, à propos de Péan, deux hommes célèbres à Lyon à des titres bien divers, Pierre Dupont et l'abbé Noirot, tous deux cependant philosophes et spiritualistes à leur manière, tous deux ayant passé leur vie à faire beaucoup de bien en instruisant et en moralisant. Un auteur charmant, comme il s'en cache parfois sous l'enveloppe des hommes politiques, M. Eugène Flotard, ancien député à l'Assemblée Nationale, vient de faire revivre Pierre Dupont et l'abbé Noirot en des pages