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234 CHRONIQUE D'AOUT I9OO reuxF..., qui héritait, il y a peu d'années, de son père, d'une somme de 250,000 francs, fondait ou soutenait l'Echo de Lyon et l'Echo du Rhône, partait à Paris pour y tenter la for- tune politique, était, en dernier lieu, ruiné, figurant dans l'Aiglon, aux côtés de Sarah Bernhardt, avec un salaire plus que modeste de quinze sous par soirée et échouait enfin, le 18 août, pour escroquerie, à Lyon, sur les bancs de la police correctionnelle ! Il est vrai que la politique a eu pour bien d'autres, en ce mois d'août, des sourires de coquette, si j'en juge par les décorations qui ont fait rougir tant de boutonnières. Mais combien est courte relativement la liste des Lyonnais déco- rés à l'occasion de l'Exposition ! Vraiment la part prise par nos industries à cette manifestation nationale méritait mieux ; car si on compare les récompenses attribuées à Lyon à celles dont on a comblé Paris, on ne peut méconnaître qu'une fois de plus se vérifie le dicton populaire : « Il fait bon vivre près du soleil. » Félicitons donc ceux de nos compatriotes qui ont reçu la croix ! Ils l'ont bien méritée : MM. Jules Cambefort et Auguste Chabrières, promus à la dignité d'officiers ; MM. Sicard, directeur de notre école des Beaux-Arts, Pey, secrétaire de l'Union des Chambres syndicales lyonnaises, enfin nos fabricants et industriels, qui ont eu à cœur de maintenir la haute réputation de la soierie lyonnaise. Citons encore notre compatriote, M. le docteur J. Delay, médecin de première classe des colonies, ancien interne des hôpitaux de Lyon, attaché à la mission d'études'des chemins de fer du Yunnam, qui est fait chevalier de la Légion d'hon- neur, tandis que le général de brigade Bonnet, dont les travaux en balistique sont si réputés, qui a collaboré d'une façon si efficace à la fabrication du fusil Lebel et à l'établis-