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           LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                 281

séance, sans qu'à la demande générale Antoine se montrât
sur la scène. Il chantait ou exécutait quelque danse en
s'accompagnant du violon. Quant aux succès littéraires, ils
ne devaient pas être aussi éclatants, car on ne les trouve
mentionnés nulle part. A cette date, la famille habitait
Feurs. C'est de là, du moins, qu'elle expédiait presque
chaque mois « une bourriche du fromage forézien de Roche »,
qui faisait les délices de notre jeune artiste et de ses voisins.
Le port de la bourriche coûtait 27 sols.
   Nommé violoniste de la chambre royale en 1739, puis
surintendant de la musique et directeur de l'Opéra, Antoine
d'Auvergne composa plusieurs morceaux religieux pour le
Concert spirituel. Il donna également quelques opéras,
entre autres le premier opéra comique français, les Troqueurs
(1753), dont Vadé écrivit les paroles, et qui obtint un légi-
time succès. Chevalier de Saint-Michel le 9 mai 1786,
d'Auvergne quitta Paris au début de la Révolution, et se
retira à Lyon, où il mourut le 12 février 1797.
   Le 2 octobre.de cette même année 1723, deux élèves se
présentaient dans la chambre du P. Sauvage, et lui remet-
taient la pétition suivante :
   « Mon Très Révérend Père, permettez-nous de vous pré-
« senter un humble désir et d'attendre respectueusement
« votre réponse. Bientôt viendront les beaux jours et nos
« récréations hors les cours. L'emplacement ombragé n'est
« pas très vaste, et, vous le savez, nos camarades nous
« repoussent sans motif. Laissez-nous solliciter, pour notre
« petit groupe lyonnais et pour ceux qui veulent encore
« partager nos parties, une place à la suite du jeu de
« paume. Nous désirons jouer au mail, comme on joue
« en notre Belle Cour. Les frais seront grands, mais nous
« espérons en votre bonté, et nous sommes résolus de vider