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                 CHRONIQUE DE JUIN      I9OO                75

   Le 4 juin, s'éteignait M. Chassaignon-Revol, ancien juge
au Tribunal de Commerce, administrateur de la Caisse
d'Epargne de Lyon, qui représentait avec tant d'autorité
dans l'industrie lyonnaise la corporation de la minoterie,
dont il était un des porte-paroles autorisés. Il était né à
Belleville-sur-Saône, en 1852.
   Le courrier de Chine, qui ne va plus nous ménager les
tristes nouvelles, nous apporte, le 10 juin, avec le soulève-
ment des Boxers et le massacre des missionnaires et des
Européens, la mort, à Chefoo, de notre compatriote,
M. Paul Genin, inspecteur de la maison Fergusson, fixé en
Extrême-Qrient depuis près de quinze ans. Ses funérailles
ont eu lieu à Chefoo, dans la chapelle des Pères franciscains,
en présence de M. Guérin, consul de France, de M. de
Grosse, consul de Russie, de tous les représentants des
puissances et d'une assistance considérable.
   Signalons, le 12 juin, la mort de M. Edmond Roche,
un des membres les plus distingués et les plus sympathi-
ques du barreau de Lyon. Le 14, s'éteint à Paris, M. Clau-
dius Blanc, notre compatriote, directeur des chœurs de
TOpéra ; tandis que meurt, à Lyon, M. le docteur Icard,
bibliothécaire de l'Université de Lyon, secrétaire général de
la Société des Sciences médicales, gérant du Lyon Médical.
M. le docteur Icard avait publié de nombreux et intéres-
sants travaux dans ce dernier recueil et dans diverses publi-
cations similaires. Sa mort cause un vide profond dans le
monde médical de Lyon.
  Le 18, meurt à Francheville M. Ravier, notaire à Lyon,
qui avait succédé, en 1884, à M e Baud et qui fut victime
dernièrement d'un épouvantable accident de voiture. Il
avait été secrétaire de la Chambre de discipline des notaires.
Sa mort met en deuil plusieurs grandes familles lyon-
naises,