Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
262               LA VERRERIE DE ROANNE

   Le sr Jars, négociant à Roanne, sur le bruit de cette rixe,
survint, se mit en devoir de faire finir la querelle, se saisit
même du fouet de l'un des charettiers et en donna indiffé-
rament sur les uns et les autres et ils se séparèrent.
   Le sr Defarges conclut que le sr Jars n'a été que média-
teur dans cette affaire, qu'un des interressez luy est venus
dire qu'il étoit fâché de l'avoir compromis dans sa plainte.
   Le sr Defarges conclut qu'il seroit à propos qu'il reçut
des ordres pour faire emprisoner les trois mariniers, ce qui
a été exécuté. — (Archives du Rhône, C. 14.)




                              VI

                     24 Décembre 1744.


              Monsieur,

   Le conseil a du vous renvoyer une requête par laquelle
nous demandons qu'étant tous les jours exposés à voir déser-
ter des ouvriers, tiseurs ou domestiques servant dans la ver-
rerie, ce qui ne peut arriver sans nous exposer à des pertes
considérables, il veuille bien nous accorder, comme il est
d'usage, un arrêt conforme à celuy que la verrerie de Sèvres
vient d'obtenir, le roy étant en Flandres, qui puisse servir
à maintenir dans leur devoir les ouvriers que nous employons
et les intimider par la crainte des privilèges accordés aux
maitres des verreries. Nous espérons donc, Monsieur, que
vous voudrez bien encore donner à ce sujet un avis qui
nous soit favorable. Notre affaire est totalement décidée.
Nous serons, j'espère, en état d'envoyer, dans une huitaine