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                   LA VERRERIE DE ROANNE                   445
s'est mise entre les intéressés. Les principaux d'entre eux
prétendent que le sr Bigot de Clairbois en est l'auteur et
m'ont remis la requête et les pièces que je vous envoyé
cy-joints, par laquelle après avoir exposé les griefs qu'ils ont
contre le sr de Clairbois, ils demandent que leur acte de
société soit déclaré nul à son égard, aux offres qu'ils font de
luy payer annuellement, tant qu'ils seront propriétaires de
lad. verrerie, une somme de 200 livres et de luy faire remise
des sommes qu'il pourrait être tenu de payer solidairement
avec eux en qualité d'associé, indépendamment d'une
somme d'environ 4.000 livres qu'ils exposent luy avoir
remise d'avance sur les profits avenir de cette entreprise ;
et pour prévenir les excès et voyes de fait qu'ils croyent
avoir lieu d'apréhender de la part du sr de Clairbois ils
demandent qu'il luy soit fait défenses ainsy qu'à sa femme
et à son fils, d'aprocher de la verrerie de plus de 50 lieues,
sous quelque prétexte que ce soit.
   Les gentilshommes verriers qui ont travaillé dans la
même verrerie m'ont, d'ailleurs, adressé un mémoire et
quelques pièces que je joins aussy, par lesquels il paroit
que sur une requête qu'ils vous ont présenté au mois de
juin dernier, tendante à ce que les entrepreneurs fussent
solidairement condamnés à leur payer ce qui leur reste dû
et à ce qu'ils fussent autorisés à aller travailler dans telle
autre verrerie où ils pourraient trouver de l'occupation,
vous les avés renvoyés à se pourvoir au Conseil. Je vous
prie, Monsieur, de vouloir bien vous faire rendre compte
de l'état actuel de la verrerie de Roanne et de ce qui peut
avoir occasionné l'interruption du travail, de communiquer
les requête et mémoires cy-joints à ceux que vous jugerés
qu'ils peuvent intéresser, d'entendre ensuite, s'il en est
besoin, les parties contradictoirement et de dresser procès