page suivante »
446 LA VERRERIE DE ROANNE
verbal de leur dires et réquisitions que vous voudrés bien
m'envoyer avec vos observations et un projet de l'arrêt du
Conseil que vous jugerés devoir être rendu pour mettre
cette affaire en règle et faire cesser toutes les contestations
qui paraissent avoir donné lieu à l'interruption de cette
entreprise.
Je suis, Monsieur, votre très humble et très affne serviteur.
MACHAULT.
(Archives du Rhône, C. 14).
XVIII
A Roanne, ce 24 Aoust 1747.
Monseigneur,
J'ay pris les informations que vous désirés sur l'état
actuel de la verrerie étably sur le cotteau Beaujolois près de
Roanne. J'ay interrogé les trois gentilshommes verriers
qui y sont encore sans travail, et sans moyens pour se
nourrir, faute de payement de leur salaire ; ils n'ont aucun
compte d'arrêté avec les entrepreneurs, ils n'en reçoivent
point d'argent et n'osent quitter par la crainte d'essuyer les
rigueurs d'un arrest du Conseil, qui leur deffend de se
soustraire à leur engagement, et aux entrepreneurs des
verreries de les prendre sans congés ; leur situation me
paroît triste et il me paroit qu'il serait juste de les payer au
moins en partie ou de leur permettre par congés de s'enga-
ger ailleurs ou ils sont demandés avec instance, voilà l'article
qui les concerne.
Je les ay aussy interrogés ainsy qu'une infinité d'autres
personnes sur la conduite du sr Bigot de Clerbois et j'ay