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40          REMARQUES SUR LE NOUVEAU PROPRE

nouveau Propre du bréviaire: rappelons que l'on désigne
sous le nom de Propre les offices particuliers au diocèse,
qui s'ajoutent aux offices généraux du bréviaire romain.
   Dans nos anciens bréviaires, comme dans nos anciens
missels, on mettait, avec la plus louable piété filiale, en tête
des volumes : Breviarium (ou Missale) AD USUM SANCM:
LUGDUNENSIS FXCLESi/E, et s'il est, après Rome, une Eglise
qui mérite ce titre de sainte, c'est bien l'Eglise de Lyon !
Ses 19.000 martyrs, ses nombreux évêqucs honorés comme
saints, ses légions de missionnaires, ses œuvres multiples,
particulièrement celle de la Propagation de la Foi, fondée
par Pauline-Marie Jaricot, (et non point quoi qu'on dise
ou qu'on fasse à l'encontre de ce fait indéniable, par un
« Conseil Central » quelconque) ; tout, ce semble, concourt
à justifier ce titre. C'est une gloire pour Lyon ; pourquoi
l'avoir supprimé dans tous nos livres liturgiques ? Il existe
encore, et par hasard, à la première page de YOrdo diocé-
sain, parce qu'on a continué à copier les anciens sur les-
quels ou l'inscrivait avec amour, il y a quelque cinquante
ans, à une époque où le culte de nos vieilles traditions était
en honneur ; il n'en est plus de même aujourd'hui, et nous
regrettons que notre jeune clergé se désintéresse de tout ce
qui faisait autrefois notre gloire.
   Il est un autre titre que nous aurions voulu voir conser-
ver aussi en tête du Propre c'est celui de GALLIARUM
PRIMATIS, à la suite du nom de notre archevêque.
   L'Eglise de Clermont qui s'intitule : Insignis Ecclesia
Claromontana, a eu soin de conserver ce beau qualificatif,
et elle nous donne là une leçon que nous devrions com-
prendre et dont nous devrions profiter.
   Cela dit pour le libellé de l'entête de notre Propre, nous
allons rapidement faire quelques observations sur sa com-
position elle-même.