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                   DU BRÉVIAIRE DE LYON                     41

    Et d'abord, au 4 décembre, en la fête de sainte Barbe,
nouvellement concédée au diocèse, pourquoi ne pas nous
avoir donné au moins l'oraison qui figure dans le Pro
aliquibus lotis ? Les oraisons tirées du commun telles que :
Deus, qui inter cmtera         ne devraient être employées
que lorsqu'on n'en a pas d'autres à sa disposition. Ici
l'oraison propre figurait dans le bréviaire romain : il n'y
avait donc qu'à l'y prendre. Même observation pour
l'oraison de sainte Blandine. N'est-il pas triste de constater
que notre grande sainte lyonnaise n'a pas, dans le Propre
lyonnais, une oraison à elle, et qui dise quelque
chose ?. . .
    On nous a imposé, il y a plusieurs années, l'office de
saint Lazare ; nous ne voyons pas très clairement quelles
raisons particulières Lyon avait de l'insérer dans son Propre \
D'abord, parce que, liturgiquement parlant cet office est
d'une pauvreté insigne, et presque scandaleuse : on a peine
à comprendre que, ayant à louer Lazare, l'ami de Jésus, les
auteurs de l'office n'aient rien trouvé, dans l'Evangile et
ailleurs, pour chanter sa gloire, et se soient paresseusement
rabattus sur les banalités qui traînent partout, et dont ils
trouvent plus commode de taire usage. Ensuite, parce
qu'il y avait nombre d'autres saints qui avaient eu avec
nous des rapports, soit par leur naissance, soit par les
dignités qu'ils avaient obtenues à Lyon, soit par leur mort
dans notre diocèse ou pour tout autre motif, et qui
auraient du être conservés, s'ils étaient dans l'ancien bré-
viaire, ou insérés dans le nouveau Propre, si jusqu'à présent,
ils avaient été omis. On oublie trop que la sainte Eglise de
Lyon en même temps qu'elle a horreur des banalités et des
lieux communs, a de précieuses richesses à sauvegarder, et
à mettre en œuvre !