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                D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY                         235

revendications, Joseph Veluire et Etienne Goubier, furent
élus en qualité de syndic et de procureur de la commu-
nauté ; plein pouvoir leur fut accordé de choisir des avocats
de Lyon, comme arbitres, et de les charger de s'entendre et
de transiger avec le M!s de la Rivière et Maurice Garel sur
toutes les propositions qu'ils leur avaient présentées dix
jours auparavant.
   La minute de cet arbitrage n'a pas été conservée, mais
les faits nous permettent de rétablir au moins sur deux points
principaux ses conclusions. L'élection du nouveau luminier
fut cassée et Garel maintenu dans sa charge ; son amour
propre était de cette manière sauvegardé. Mais la halle dut
être reconstruite telle qu'elle était et au même endroit. Qui
paya les frais ? Garel, le curé ou la communauté ? Rien ne
le dit ; peut-être que tout le monde y contribua pour une
part ; il semble toutefois que les déboursés ne furent pas
considérables : tout vraisemblablement n'avait pas été jeté
par terre; les vieilles pierres et les vieilles tuiles furent
remises en place et sauf une couche de chaux fraîche, il fut
permis de s'imaginer que rien n'avait été bouleversé, ni
dans le bâtiment, ni dans la concorde publique.
   Les réparations s'achevèrent et les dépenses furent très
exactement payées ; elles montèrent à plus de trois mille
livres. Le prieur de Montrottier avait remis en deux verse-
ments, le 20 juillet et le 23 décembre 1760, les cinq cents
livres qu'il avait promises (6) ; les fonds économisés, les


   (6) « Je soussigné fabricien de l'église d'Essertines reconnais avoir reçu
du sieur Philibert Magdinier, marchand, habitant de Sainte-Agathe,
fermier de Violey, la somme de 250 livres en reste du mandat de M. le
Prieur de Montrottier pour la bâtisse du clocher d'Essertines, dont
nous quittons lesdits sieurs prieur et Magdinier de ladite somme.
      Fait à Essertines, 6m= décembre 1760.
                                                   M. GAREL, fabricien.