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SOCIÉTÉS SAVANTES 193 tique et d'archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers (année 1895). SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES ET INDUSTRIES DE LYON. — Séance du 7 février iSpô. — Présidence de M. Cornevin. — Rappelant le projet de tramways électriques déposé récemment pour la ville de Lyon et qui semble devoir s'exécuter à bref délai, M. Cornevin examine si l'élevage du cheval ne semble pas sérieusement menacé par un état de choses qui semble s'établir de plus en plus en France. Il y a 40 ans, il est vrai, déjà l'établissement des chemins de fer avait produit une grosse émotion dans le monde agricole : qu'allait devenir l'élevage du cheval } Mais on s'aperçut bien vite que les alarmes des éleveurs étaient exagérées, et l'on peut dire que les chemins de fer en développant le transit ont aussi développé la production des chevaux pour le service des diverses localités jusqu'aux gares des lignes ferrées. Les diligences et les rouliers ont disparu, mais une foule d'autres services de trans- ports nécessitant l'emploi du cheval se sont créés, et malgré la multi- plication des voies ferrées et la mise à l'exécution du plan Freycinet, il ne semble pas que ce développement de la traction à vapeur ait été nuisible à l'élevage du cheval. Toutefois, le développement de la trac- tion électrique ne va-t -il pas commencer le danger. A l'étranger surtout ce système est très développé : A Bucharest, à Budapesth on ne voit plus de service de transport public employant les chevaux. En France nous avons été longs à nous y mettre, mais le mouvement est commencé, et en présence des avantages de ce système, meilleure ins- tallation des voyageurs, plus grand nombre transportable, rapidité plus précise du transport, entretien de la propreté des véhicules bien plus facile, il n'y a pas à douter que le mouvement s'accentuera. Il est vrai qu'il n'est pas encore près d'atteindre l'intensité de celui de New-York ou de Chicago, Quoi qu'il en soit, il est certain que l'agriculture peut se préoccuper de cette situation et qu'elle doit y réfléchir. 11 restera toujours le cheval d'armes, le cheval de camion, et c'est de ce côté que devront se tourner les éleveurs. C'est en effet le percheron, le postier qui semblent compromis. La même crise s'est produite aux Etats-Unis, lors de l'établissement de la traction électrique et l'on estime à 20 °/o la réduction que celle-ci a apportée dans la production chevaline. Une discussion générale s'engage alors, d'où semblent ressortir les conclusions suivantes : S " 3 — Mars 1X96 I }