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                  LA MAISON DU JEU DE PAUME.                    485

n'était probablement qu'un comptoir et non leur logement.
 Cochard —Descrip. de Lyon, 1817 — nous apprend que l'em-
placement de l'Hôtel du Nord appartenait, en 1333, à Jean de
Médicis, négociant à Lyon ; il ajoute que Laurent de Médicis, un
de ses descendants, exerçait encore la banque dans cette ville,
en 1493, et qu'il prêta cette année cent écus d'or au noble
Chapitre de Saint-Jean. Il n'est pas à présumer que ces riches
financiers aient quitté un logement, certainement entouré de
jardins, pour aller habiter la rue del Angelo privée d'air et de
lumière ; mais comme elle était sans doute dans un quartier plus
convenable à l'exercice de leur profession, jls y installèrent
leurs bureaux.
    Une Marie Médicis avait épousé un Lyonnetto Rossi, de
 Florence , probablement le même que Lyonnet de Roussiz, qui
 aurait ainsi francisé son nom, et qui était facteur, à Lyon, de
 Laurent de Médicis ; les actes consulaires des 23 mars 1473 et
 11 mars 1476, font mention de ce fait. Marie Médicis mourut à
 Lyon, en 14S9, âgée de 22 ans, et fut inhumée aux Jacobins, où
 elle avait une inscription. En 1496, Laurent Spinelli prenait le
titre de facteur de la banque de Médicis et Cosme. Comines
raconte que le roi Charles VIII, passant par Lyon pour aller à
Naples, se saisit des effets de la banque de Médicis et Cosme.
    Il est à présumer qu'au milieu du XVI e siècle le nom de la
maison de banque des Médicis avait disparu, et lorsque Henri II
et Catherine de Médicis vinrent à Lyon, en 1548, ils ne furent
pas exposés à rencontrer des parents, parmi les banquiers de
notre ville. Cependant un Paul Médicis, de Lucques et non pas
de Florence, aurait été reçu courtier à Lyon, le 9 avril 1381.-—
Manusc, de l'abbé Sudan.— Il se pourrait que ce Lucquoiseût été
un parent éloigné de la puissante famille en question ; on sait
d'ailleurs que dans toutes les familles, il est des branches qui
s'élèvent, d'autres qui restent stationnaires, quelques unes qui
végètent péniblement et finissent par disparaître.

                               V.
  Je profiterai de l'occasion de ce petit travail, pour recommander