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334 PATOIS DU LYONNAIS. Appoundre (Honnorat). Roman : Aponher, apondre (Raynouard). Il a certainement pour origine le latin apponere, et a des analogues dans les langues néo-latines : Apporre en italien, aponer en ancien espagnol. Roquefort cite en ce sens apponer, anc. fr. Le contraire à 'apondre, en patois , est dépondre V. ce mot. APONSE, s. /. L. Pièce qu'on met à une robe ou à un meuble pour l'agrandir. Cité avec celte interprétation par Molard, Le Mauvais langage corrigé, 1810. Le Glossaire de Ducange donne : Aponsam facere ; immiltere tigna : mettre ou appuyer des poutres sur un mur voisin ; et il cite cette locution dans une charte de Thoissey en Dombes de 1449. ARCHIPOT, s. m. F. Etuvée ; viande hachée et cuite dans un pot. Et son petit tupin par faire à ! archipot. CHAPELON, Testam. de Bellemine, p. 181. Archipot, languedocien (Des Sauvages) et provençal (Honnorat). Te bouturai en archipot, je te mettrai en chair à pâté ; dicton languedocien. ARQEETA, HARQUETA, V. a. F. Parer, ajuster. Aussi bien arquetats que de princes du sang. Habillit propramen et très-bien harqueta. CHAPEI.ON, Entrée solemn. p. 129, 13t. Langued. : Arquetar, arkela (Des Sauvages et Hon- norat). LeGlossaire de Roquefort donne, comme ancien fran- çais, arquoi, ajustement, parure de femme. ASSADA, v. a. F. Goûter, essayer. O n'y a chassi que de vie- chin. N'abiorajou que de vin vio, Que à 'assada on n'ame mio.