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28 ÉTUDES SUR HIPPOCRATE. cataplasmes, §<4, « avant qu'on ait complètement desséché la plaie. » Enfin il y pose comme règle capitale, § 6 : « de conduire les plaies vers une dessication de plus en plus complète. » — Remarquons que dans lesfistules,comme dans les plaies et ulcères (1), la plupart des topiques sont du genre des cathérétiques et des dessiccatifs. Voici un autre rapprochement non moins significatif : § 8, la strangurie est indiquée comme une suite de l'inflam- mation du rectum. Hippocrate, dans ses Jphorismes (V. 58) le proclame de même : « Dans IHnflammalion du rectum, il survient de la strangurie. » Or, il ne peut s'agir en tout ceci de coïncidences purement fortuites; on est forcé de reconnaître que ce sont la des vues et des préceptes qui forment un ensemble ; en un mot, c'est une doctrine chirurgicale qui domine également dans deux autres livres légitimes. Nous sommes donc autorisé a conclure que le Traité des fistules est intrinsèquement de la même plume qui a écrit les plaies de tête, les aphorismes, les plaies et ulcères, qu'en conséquence les témoignages des anciens que nous avons réunis en sa faveur sont parfaite- ment fondés, et qu'aujourd'hui nous sommes rigoureuse- ment en droit de dire avec un savant éditeur d'Hippocrate : « Hanc autem esse germanam Hippocratis coi fgeturam satis indicat celebrata illa per linum fistule ani curatio, quam Isagoges author etPaulus(l. vi, c. 78) Hippocrati imprimis acceptam ferunt. » (Foës, p. 883). Lyon, 31 octobre 1859. (1) Dans l'édition gréco-française que je prépare, de la Chirurgie d'Hippocrate, je me suis attaché et crois avoir réussi à démontrer l'au- thenticité du livre de ulceribua par une série de preuves en partie nou- velles-