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436 L'ARCHITECTURE uniquement pour et par la liturgie. Par exemple : les églises n'ont-elles pas été bâties sous une grande variété de formes, et, en définitive, ne répondent-elles pas à peu près toutes à leur destination sérieuse? Il ne s'agit donc plus que, de savoir à quelle époque et dans quels monuments on a mieux réussi ; chacun répondra à son goût ; mais la majorité citera le XIII e siècle français. Oui, cependant d'autres églises sont aussi et plus liturgiques. Le XIII e aurait-il le tort d'être liturgique à Notre-Dame, et de ne pas l'être à Lyon? Non, ne géné- ralisons jamais rien en fait d'art et il vaut mieux dire que la liturgie n'a pas eu d'influence absolue sur l'architecture, mais que l'architecture a presque toujours respecté la liturgie. Passons aux détails. Pourquoi," Monsieur, serait-il périlleux de s'écarter de l'antiquité des basiliques latines et pourquoi cônseilleriez- vous de ne pas regarder comme type absolu de l'architecture chrétienne les produits du moyen-âge? Permettez-moi de vous faire observer, comme plus haut, que vous admirez comme moi les produits de l'écart du XIIIe siècle, qu'ils soient à Lyon ou dans le Nord. Vous dites que Saint-Jean de Lyon doit être considéré comme une des plus importantes cathédrales de France, peut-être la première relativement à son architecture. Pour mon compte, je l'apprécie tellement que je l'ai presque toute mesurée et dessinée ; je pense qu'elle n'est pas connue pour sa valeur, mais j'estime, comme architecte, que d'autres édifices religieux des mêmes siècles la priment h tous les points de vue. J'admire la pureté de tous ses détails et les proportions de chaque portion de style, mais je n'ad- mets pas que l'abaissement du chœur soit une belle chose au point de vue de l'art. Vous pensez avec M. Vays que la liturgie est pour beaucoup dans cet abaissement, je l'attri- bue n une cause plus naturelle.