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ET LA LITURGIE. 437 e La création du plan de la cathédrale est du XII siècle ; les bases sont là pour le prouver; le chœur est du XIIe siècle jusqu'au-dessus de la galerie dite triforium; les fenêtres, à la hauteur des voûtes, sont du commencement du XIII e comme les faces nord-est et sud des deux transsepls. Tout cela ne démontre-t-il pas jusqu'à l'évidence qu'à celle époque on ne voulait pas et ne pouvait pas élever l'église plus haut? Mais vient la fin du XIIIe, Notre-Dame de Paris a été cons- truite ; l'architecture aime les nefs élevées; on ne démolira pas ce qui est fait, on bâtit la grande nef comme nous la voyons, on ajoute un étage de fenêtres hautes au transsept, mais on ne démolit pas celles du chœur, bâties cinquante ans auparavant, et on voûte toute l'église en maintenant le surbaissement du chœur. Voilà comment parle le monument. Vous me direz bien qu'on a exhaussé la nef pour rappeler dans le chœur le sou- venir de celui des basiliques latines. Mais à Saint-Maurice de Vienne, où le chœur est du XIIIe, le XIVe siècle n'a pas eu le même respect. Mais la grande nef de Saint-Jean est une belle et grande composition plus réussie que toute autre, et faite d'un seul jet avec la hauteur et les dimensions qu'aimaient les artistes habiles de l'époque; quelle figure feraient de grandes fenêtres dans le chœur au-dessus des grandes fenêtres du bas séparées par un lourd triforium, outre que cela ne pourrait pas se construire? Là le souvenir liturgique n'est rien, les vicissi- tudes de construction sont tout. Arrivons à l'absence de deambulatorium à Lyon et aux environs. Peut-être ici la liturgie, l'habitude ou l'économie ont été influents. Faut-il pour cela en déduire que c'est une règle oubliée ailleurs, que c'est anti-basilical, une suite de l'influence de la mode? Non, tous les architccles, Monsieur, se lèveraient