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430 ANCIEN DAUPHINÉ. sous Chalemont, ne s'étendait pas même jusqu'à l'Isère. Le quartier La Périère est plus récent. Grenoble, tout entier sur la rive droite, n'eut ainsi, dans le principe, que deux portes, l'une à Chalemont au couvent de Sainte-Marie, l'au- tre à l'extrémité du quartier de Saint-Laurent. Lorsque Grenoble a eu des murailles sur la rive gauche, elle a compté deux portes nouvelles : l'une fut près de l'évé- ché actuel, à l'entrée de la rue Chenoise, porte d'Uriage et de Pontcharra ; l'autre fut la porte Traîne, bâtie par une famille dont on trouve les détails dans Valbonais. A la suite des temps, Grenoble eut ainsi deux portes de plus ; en tout quatre portes. Mais, pour Durivail, la porte Trojana, plus tardTRAJANA, la porte de Rome, la porte Romaine fut bien celle de Saint- Laurent. L'autre, celle par laquelle on allait à Vienne (ici.), fut bien celle de Chalemont, seconde porte de l'ancienne ville étroite et resserrée qui seule est ici dans sa pensée : « Les empereurs Dioclélien et Maximien, continue Durivail, embellirent Cularo de murs et d'édifices. Ils changèrent aussi le nom des portes, auxquelles ils donnèrent leurs surnoms, comme cela résulte de deux inscriptions, dont la première, placée sur la porte Troyane ou Trojane est ainsi conçue, etc., etc. « Une inscription semblable, continue-t-il, sauf qu'à la place des mois portam Romanam Joviam on y lit : porlam Romanam Fiennensem Herculeam, se trouve placée au-dessus de la prison pontificale, carceri ponlificali... » M. Macé, pour accommoder ce passage de Durivail à ses idées, pour y voir la porte de Pontcharra près de l'évêché, lit : maison épiscopale, au lieu de prison pontificale. Un peu plus loin, plus à l'aise, il l'appelle l'évêché. Daiv le langage du droit, si nous disons maison d'arrél