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                       ANCIEN DAUPH1NÉ.                     429

 ils le fabriquent, porte que Maximien a voulu que l'ancienne
porte de Vienne s'appelât herculéenne. Dioclélien a voulu
 que l'ancienne porte de Rome s'appelâtjowerawe; ces princes
 en changent les noms, vocari jusserunt, et ne les construi-
 sent pas.
    Ils changèrent, comme le dit ailleurs M. Macé lui-môme
 (son Duriv. p. 51), ils changèrent aussi le nom des portes
 auxquelles ils donnèrent leur surnom, « ainsi qu'il résulte des
inscriptions... etc. »
    Durivail, Expilly (p. 440), Champollion et tous les autres
 ne les ont jamais entendues autrement.
    11 arrive ainsi que les éditeurs d'inscriptions en ont trouvé
 les marbres sous les portes de la rive gauche, alors qu'aux
 termes mêmes des inscriptions telles qu'ils les arrangent,
elles auraient nécessairement existé sur la rive droite, à
Chalemont et à Saint-Laurent.
    On peut en être certain, il n'apparaîtra jamais une ins-
cription vraiment antique où l'homme sensé et de bonne
foi puisse, de nos jours, lire Cularo.
    Il reste à expliquer comment cette erreur a pu éclore,
grandir et se propager.
    La faute en fut, non pas à Durivail, notre Hérodote
dauphinois, mais à ses traducteurs. Habitués qu'ils sont à
lire Tite-Live et Tacite, le latin du XYIIe siècle les a
trompés.
    Au risque de répétitions fastidieuses, je dois rétablir son
récit.
    Pour Durivail, Grenoble aurait été d'abord, selon l'usage
antique, dit-il, très-étroite et renfermée entre deux portes
(Duriv. de M. Macé, p. 50).
    Dans sa pensée, Grenoble fut d'abord sur la rive droite.
Les quartiers de Chalemonl el de Saint-Laurent furent la cité
longue et resserrée : à cette première époque, la ville ancienne,