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                       ANCIEN DAUPHINÉ.                      4M,

fitutions de son pays, fidèle au sénat et à Cicéron, le danger
lui apparaissait immense. 11 arrive à marches forcées, mag-
nis ilineribus (Cicer., epist. ad famil. 1. ix, epist. 9) sur les
rives du Rhône et le franchit, Rhodanum trajeci. (Eod.)

                      PI, A NCOS A VIENNE.

     Plancus, avant d'arriver au Rhône, avait eu le soin d'en-
 voyer, par un chemin plus court, une avant-garde de mille
 hommes de cavalerie à Vienne. Fiennam équités mille via
 breviore prœmisi. (Eod.) Il suit celte avant-garde, il marche
 vers l'Italie.
    Mais, document qui a échappé aux soins de ceux qui ont
 fait l'extrait de cette lettre (Champolfion, p. 10), un grand
 péril le préoccupe, il craint que Lépîde ne fasse défection et
 ne l'arrête ij l'entrée des Alpes, aux rives de l'Eygues.
    Lépide, au confluent du Rhône et de la Durance, peut, en
 effet, remonter le Rhône et fermer l'entrée de l'Italie qui
 s'ouvre aux Pyles, en amont de Nyons, à travers le pays des
 Voconces.
    Aussi, Plancus écrit-il à Cicéron : « Si Lépide ne m'ar-
 rête pas, lu seras content de ma célérité, ipse, si a Lepido
 non impediar, celerilale satisfaciam. Mais s'il arrive, an
 contraire, qu'il s'oppose à ma marche, si aulem itinere meo
se opposuerit, je prendrai conseil des circonstances, ad tem~
pus consilium capiam. »
    « Après avoir passé le Rhône, cum Rhodanum copias tra-
jecissem, dit Plancus dans une seconde lettre, et lorsque déjà
j'avais envoyé en avant mon frère à la têle de 3000 hommes
de cavalerie, j'ai appris en roule que Brutus cl Modène
étaient dégagés. J'ai rappelé ma cavalerie et je me suis arrêté
dans le pays des Allobrogess ipse in Allobrogibus constiti.
(Eod., epist. II). »
  Le danger semblait conjuré, il était inutile de passer les