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4i"2 ANCIEN DAUPH1NÉ. Alpes, et nous allons le confirmer, lorsqu'il écrit celte lettre, il est bien dans le pays des Ailobroges, à Vienne, en amont du confluent de l'Isère au Rhône. MARCHE DE PLANCUS DE VIENNE A L'ISÈRE. Cependant Lépide qui n'a pas encore jeté le masque, fait semblant de vouloir être secouru par Plancus, pour le cas où Antoine, chassé de l'Italie, essayerait de débarquer sur les rivages gaulois. Il écrit en conséquence à Plancus de le venir trouver et de réunir les deux armées, me ut venirem copiasqae conjungerem rogavit. Plancus, soit pour se rapprocherdu théâtre des événements, soilqu'il fût séduit par le langage de Lépide, descend sur la rive gauche du Rhône, non pour passer les Alpes mais pour soute- nir Lépide sur les rivages de la Méditerranée. Lepidum adju- vandum putavi. Il fait diligence et arrive à l'Isère , rivière importante, flumine maximo, dit-il, qui se trouve sur les limites des Ailobroges, qnod in finibus est Allobrogum. En une journée , opération difficile même aujourd'hui, il y jette un ponl et fait passer son armée sur la rive gauche, ponte uno die facto exercitum traduxi (Epist. 17, eod). SÉJOUR SUR L'ISÈRE. Aux périls prévus viennent se joindre les périls réels. Antoine avec l'avant-garde de ses troupes, cum primis copiis, débarque à Fréjus, ad Forum Julii venit (Epist. 17). Autre nouvelle non moins inquiétante , Lépide a quitté le confluent du Rhône et de la Durance pour marcher vers Antoine. Lépide est à .Forujn/^ocojiù^l), non loin del'Argens, à 30 kilom. de Fréjus. Y esl-il pour lui offrir le combat ou pour passer sous ses drapeaux? Mais voilà que Lépide lui écrit de s'arrêter. Lépide date sa (1) Ce nom est bien Vocoxn, et non Focontii, comme nous l'avons im- primé par erreur dans la précédente livraison. A. V.