page suivante »
NOTICE SUR M. D'AIGUEPERSE. La mort vient encore de porter le deuil au sein des Sociétés savantes de notre ville. M. d'Aigueperse n'est plus. Avant que sa tombe ne soit scellée, ses amis, ses collègues et ceux qui le connurent nous sauront gré de leur rappeler les traits les plus saillants d'une vie qui fut sans tache. Antoine-Jean-Baptiste d'Aigueperse naquit à Lyon, le 6 no- vembre 1787, d'une famille distinguée du Beaujolais. Deux passages du Journal inédit de Paradin, à la date de 1572 et 1573, attestent que cette famille était, a la fois, ancienne dans le pays, et illustrée par l'échevinage (1). Il conste aussi, qu'à l'époque de Paradin elle avait le droit de porter des armoiries (2), Mais M. d'Aigueperse ne s'en glorifiait point et n'en fil jamais parade, bien qu'il les gardât reli- gieusement comme un souvenir honorable. En revanche, il attachait le plus grand prix a la bonne renommée qui n'avait (1) M. d'Aigueperse possédait le manuscrit original de ce journal. On y lit, à l'occasion d'une visite faite au château de Bcaujcu par BI. de la Madeleine, et un contrôleur nommé Guillon, pour faire l'inventaire de ce que le château pouvait contenir : « Et avec nous étaient montés çà haut M. le trésorier Claude Barjot, Antoine d'Aigueperse, Claude Gadet eschevins. » Plus loin on trouve cette note en latin : « Resignavi decanatum Bellijoci in favorem fratris mei Claudii. Recepit resignattonem Ludovicus d'Aigueperse. » (2) Do sable,à trois fasces ondées d'or, accompagnées de trois roses d'ar- gent, deux en chef, une en pointe.