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336 PATOIS DU LYONNAIS. Ducange, v° assopire, lui donne originellement le sens de suspendre,retenir, arrêter, et par extension,celui de choquer. Il cite des Lett. remiss, de 1383 : Ledit Jehan qui portait ledit faiz..» en alant à son hostel... il se assopa à aucune chose en la rue et chut en un fangaz. ASSURE, v. a. F. Achever, terminer. Tranta jouaïnous cadets que s'eriant assemblât, Sur la fin do charna, assoiront lou plat. (Trente jeunes cadets qui s'étaient assemblés, — Sur la fin du carnaval, achevèrent le plat). CIUPELON, Entrée solenn. p . 140. Nous commençons ben l'an, sat-on qui l'assura ? ( . . . Sait-on qui le finira ? ) ID. Misera de Sant-Eti'eve, p. 202. Son corps ey tant assut de tion et de vieillessa. (Son corps est tant usé par le temps et la vieillesse). ID. Requête, p. 206. 0 l'ait coumonci, o pouit po assure. (Il avait commencé, il ne put pas finir). Poème de l'abbé Baudin. Voué tzun vin que pot sola Que de se maria ; Avant volou assure a foun Ma piquetta de garçoun. (C'est un vin qui peut enivrer, — Que le mariage ; •»= Auparavant je veux finir à fond — Ma piquette de garçon). Chant, de Prudhomtne, 1853, p. 3. Honnoral, dans son Dictionnaire provençal, cite assouire, achever, qu'il fait venir du latin adsopire, assouvir, et qu'il dit peu usité. Notre mot a probablement la même origine que l'ancien français assouvir, assovir, qui signifiait achever, conclure, accomplir. A l'aide de Dieu, le livre est assouvi en deux parties. JOINVILLE, édit. CAPPERONMES, p. 1. Le Glossaire de Roquefort cite aussi un passage de