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PATOIS DO LYONNAIS. 355 (Il n'y a chasse que de vieux chien, — Ni breuvage que de vin vieux, — Que de goûter on aime mieux). Ballet forésien, p . 2 1 . J'assadou Lou vin un po fort, ï r e y vey mio qu'un maladou. (Je goûte le vin un peu fort, — Trois fois mieux qu'un malade). CHAKBLON, Chanson, p . 159. Dzit ais : Tout nous tonte; Mais po nous nous countonte ; Par mioz assada, Vous faut s'affana. (Il dit : Tout nous tente ; — Mais peu nous contente ; — Pour mieux le savourer, — Il faut se fatiguer au travail). Chans. de PKUDHOMHE, 1853, p . 15. Je regarde assada, comme un dérivé du roman assaljar, assaiar, éprouver, essaier (Raynouard); assa- gear, provençal (Honnoral); assaljar, catalan; assag- giare, italien. Le Glossaire de Ducange qui donne, comme em- ployés en basse latinité, assaghare; lenlare, experiri ; et assaia; examen, probatio, cite le texte suivant, où l'on retrouve précisément le sens de nos citations pa- toises : Major et ballivi in lemptalione seu assaia hujus- modi panis et cervisise négligentes. (Le maire el les baillis négligents dans la vérification du pain et de la bière). ASSUPÂ, ASSOPEK, v. a. F. Heurter, choquer. Un lozou m'assupet, je bouquio la charreyri. (Une pierre me heurta, je baisai le pave de la rue). CH.VPELON, Requête, p . 205. Quand o cret bien marchie, vou eyt adonc qu'au s'assupe. (Quand il croit bien marcher, c'est alors qu'il se heurte). ID. Thèse, p . 226. Langued. : Supa, assupa (Des Sauvages). Provençal : Âssupar, assipar, (Honnorat). Ancien français : Asouper (Roquefort).