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228 DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. mérite de se détacher avec hardiesse, libres el dégagées sur l'horison, élantembarrassées de hauteurs qui les contrarient; elles sont d'ailleurs un contre-sens avec les lignes horizontales ou arrondies des faîtages. Dans la région lyonnaise, le vrai type du clocher est le clocher carré, médiocrement haut, dont la toiture est un peu surbaissée ou surmontée d'un dôme à l'italienne ou d'une pointe peu aiguû. Tous nos anciens clochers étaient ainsi, c'étaient des transitions, d'un excellent effet, entre l'architec- ture massive de la décadence romaine et l'exagération de légè- reté du moyen âge. Le campanile italien de la Charité offre des lignes heureu- ses, sans dureté et qui ne déparent pas l'ensemble monumen- tal de la place ; on trouverait difficilement de meilleures combinaisons pour former un site favorable à la peinture, que l'arrangement, peut-être dû au hasard ou à cet instinct naturel des harmonies du paysage plus général a mesure que l'on se rapproche de l'Italie, que l'arrangement el les dispositions des clochers des Carmes Déchaux, des Anliquailles, el des deux grosses tours de Sainl-Jean. Celles-ci ont un caractère de sévérité convenable à la métropole des Gaules, et une phy- sionomie suigeneris qu'elles doivent a l'aplatissemenl de leurs toitures ; une terminaison aiguë les rendrait ridicules, il ne manquerait plus qu'une toiture en ardoise sur la nef pour enlever loul le cachet original, toute la couleur du monument et en faire une triste parodie des cathédrales auxquelles Saint-Jean ne ressemble pas el ne doit pas ressembler. Les premières basiliques n'avaient pas de cloches ; leur usage ne s'introduisit généralement qu'au VII e siècle (1) ; en (1) Saint Paulin cvèque de JVoie en Campante, fut à ce que l'on croit le premier qui introduisit l'usage des cloches, de là vinrent leurs deux noms latins Kola et Campana. Leur usage devint général sous le pape Sabinien.