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144               DE LA LITURGIE CATHOLIQUE.

voit un enfant Jésus le corps emmailloté et étendant ses bras.
Les confessionnaux de Saint-Jean sont irréprochables par
leur décence et leur simplicité.
   A Paris on a déployé beaucoup de luxe dans le banc d'œu-
vre. A Lyon le banc d'œuvre à grand appareil n'existe pa«.
Nos fabrioiens sont plus modestes et se contentent de donner
l'exemple de la piété. Au reste , la grande dimension de ces
bancs est génanle, et ceux qui y siègent doivent éprouver
quelque embarras à poser aussi ostensiblement. A Lyon le
banc d'œuvre est moins grand parce qu'il ne sert qu'aux
fabriciens et que le clergé ne vient pas s'y installer pour en-
tendre les sermons.
   Les distinctions sociales n'existent pas devant Dieu, ou
plutôt elles n'existent que pour imposer des devoirs plus ri-
goureux à ceux qui en sonl revêtus; d'après cela, on conçoit
que dans une église, les chaises doivent être d'un modèle
uniforme, fort simples et d'une structure qui empêche de
les confondre avec les chaises de salon. Les chaises sont une
tolérance et non un droit. En Italie et en Espagne, il n'y en
a point, et l'aspect des église* y gagne. L'abus extrême est
de faire une enceinte privilégiée gardée par les loueuses de
chaises et de tolérer des priez-dieu (1) ornés de toutes les
fantaisies de la mode, rembourés, sculptés, armoiries et gar-
nis même d'une petite bibliothèque dévote. Nos chaises rus-
tiques en nattes tressées suffisent et il n'y a point d'innova-
tion à réclamer dans cette partie.
   Rien ne s'oppose au déploiement de toutes les ressources
artistiques pour les bénitiers. Néanmoins il ne faut pas perdre
de vue que leur partie essentielle est la vasque qui conlient
l'eau bénite. Son abord doit être facile, à la portée de tous;
sans cela on serait obligé, comme à Paris, d'avoir recours

  (1) Selon Ménage, on doit prononcer priê-dieu et non prie-dieu.