Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   DE LA LITURGIE CATHOLIQUE.                      145

aux ridicules donneurs d'eau bénite, dont le bon sens lyon-
nais ferait promptement justice si l'on venait à les intro-
duire.
   Le bon goût et les convenances réclament pour les béni-
tiers, comme pour les autres meubles, la correction des lignes
et l'harmonie des contours plutôt qu'une recherche frivole
d'ornementation qu'il faut laisser aux bénitiers de boudoirs.
Un des plus beaux que je connaisse est celui de Saint-Jean
porté sur un fragment de pilastre antique. Toute la gran-
deur de notre histoire ecclésiastique se reflète dans celte
union d'un rite catholique avec un souvenir de la civilisation
romaine (1).
   Un autre accessoire de l'ornementation qui a pris une cer-
taine importance et dont on ne peut, à cause de son origine
récente, trouver des modèles antérieurs, c'est le chemin de
croise. Il est a regretter que celte pratique fort louable ait
souvent amené dans les églises une imagerie de mauvais
goût, une sculpture de pacotille, qui n'est pas de la sculpture
mais du moulage mécanique. On se sert le plus souvent de
médiocres estampes. En quelques endroits on. les a remplacées
par des espèces de peintures fabriquées comme le papier
peint, ce qui est déplorable. Dans les monuments anciens
dont l'architecture doit être respectée, il ne faut que de sim-
ples croix pour indiquer les stations ou un calvaire indépen-
dant de l'église.
   Un type parfait dans son ensemble, malgré quelques dé-
fauts partiels, est celui de Sainl-Irénée. Chaque station con-
siste dans une petite chapelle où un bas-relief indique le
sujet. A l'extrémité les grandes et belles croix du calvaire
dominent la colline des martyrs. Au delà les regards se per-

   (1) Signalons encore aux curieux le bénitier de la petite paroisse de
Liergues en Lyonnais.                          <
                                                          10