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ÉTUDES SUR HIPPOCRATE. 25 deux premiers; il n'y a plus ni désordre ni hors d'œuvre; chaque chose est réellement à sa place. L'état de nos manuscrits prouve que le démembrement de cet ouvrage tel qu'ils se le sont transmis et qu'il s'est per- pétué dans nos éditions modernes, est déjà très-ancien; mais il est permis d'inférer de la discussion qui précède qu'il n'existait pas du temps d'Erotienni même de Galien. § 2. Je pourrais ici considérer la démonstration que j'ai entreprise comme accomplie; car, dès qu'il est établi que les deux opuscules qui nous occupent ne forment qu'un seul traité et qu'il a été prouvé plus haut que les Hémorrhoïdes sont d'Hippocrale, la même conclusion doit en toute rigueur s'appliquer aussi aux Fistules. Mais dans les thèses histori- ques de ce genre on ne saurait trop multiplier les éléments de conviction; et je vais produire quelques nouvelles preuves qui regardent spécialement les Fistules, et qui viendront à leur tour corroborer ce que j'ai dit de l'authenticité des Hé- morrhoïdes. L'auteur des Fistules décrit avec détail, § 4, un procédé de ligature a l'aide d'un fil de lin écru quintuple. Paul d'Egine le reproduit, a peu près dans les mêmes termes, et en l'attribuant formellement a Hippocrate : « Si qui timi- diusculi chirurgiam fugiant, Hippocraticâ uti debent è lino deligaturâ : Jubet siquidem Hippocrates linum quintuplex crudum, etc. » (trad. de Gauthier d'Àndernac, Lyon, 1551, p. 423). — Déjà l'auteur de Ylsagoge ou introduction seu medicus, indiquait expressément que ce procédé de ligature avait été inventé par Hippocrate qui l'avait décrit le premier. (Chart. t. 2, p. 397). Galien, de son côté, comprend cet opuscule parmi les oeuvres authentiques dont il commente les mots difficiles dans son Exagèse; nous lisons :ffrpu£Ar|y.arpeierôv rc iy T& ffept aiV*oppoi