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                    ÉTUDES SUR HIPPOCIUÏE.                   21

   que Haller dans ses artis medicœ principes ; Gardeil dans sa
   traduction française; etKuhn, dans sa récente édition gréco-
   latine d'Hippocrate, etc.. Mercurialis au contraire met les
   hémorrhoïdes avant les fistules ; M. Littré en fait autant. Si,
   pour trancher la question, on a recours aux manuscrits,
   on reste singulièrement désappointé en constatant que
   ces deux opuscules manquent dans ceux qui, sous le nom
   de collectio Nicekè, renferment la chirurgie d'Hippocrate
   (voy. n05 2247 et 2248; Littré, t. i, p. 534 ); ajoutons que
   dans tous ceux collationnés par M. Littré, et ils sont en grand
  nombre (voy. Littré, t. i, p. 511 et suiv.), l'ordre adopté est
  celui de Cornarius et de Foës, et de leurs imitateurs; or je
  crois que toutes les éditions et tous les manuscrits sont dans
  l'erreur; qu'on veuille bien écouter les motifs que j'ai a
   déduire.
      Erotien, dans son canon Hippocratique, fixe nettement
  l'ordre sériaire par ce titre même De hemorrhoïdibus et fîs-
  tulis, 'ffspi xlftofâoîiïcùv nxi avgiyyœv. Galien l'établit non
  moins formellement dans son glossaire (voy. plus haut hémor-
  rhoïdes § 2 ). Notons aussi que l'auteur des fistules renvoie,
  § 4, aux hémorrhoïdes, à propos du pansement, comme en
  ayant déjà fait connaître les détails, ce qui suppose implicite-
  ment que cet opuscule a dû précéder.
     Je vais plus loin, et je remarque qu'Erotien n'indique
  nullement deux traités distincts; Galien est plus explicite
  encore, il n'en admet positivement qu'un seul : « in libro de
  hœmorrhoïdibus et flstulis, êv rà> Trspl.aïuoppoîiïccv v.xi
  avppiyyœv » et il le répète k deux reprises (voy. Gloss.
  Tfhpivx et ijTpuCXr]y). Ainsi non-seulement les hémorrhoïdes
  et les fistules doivent se suivre dans l'ordre que nous avons
1
  réussi k déterminer, mais encore elles ne constituent qu'un
  seul et même traité.
     Nous pouvons accumuler k l'appui une foule de preuves :