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348 CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. dans la collection entreprise par le Comité, un véritable objet d'étude pour les convenances archéologiques des restaurations monumentales à venir, et l'on pourra espérer que ces conve- nances ne soient pas sacrifiées entièrement aux nécessités de l'architecture ou au goût dominant et variable de l'époque. M. Martin-Daussigny a donné communication de ses recher- ches sur la provenance de plusieurs objets du musée, de ses investigations à la poursuite des restes d'anciens monuments lapidaires, et surtout d'une découverte faite à Gondes, dans le Jura, il y apeu d'années, et qui estpropre à trancher une question longtemps débattue par les archéologues. 11 s'agit d'une ascia, aujourd'hui déposée au musée de Lons-le-Saunier, et dont le dessin exact a été présenté au Comité. Il n'est plus permis de douter que cette ascia n'ait été le principal outil des tailleurs de pierre. La formule sub ascia dedicavit signifie donc que le mo- nument a été dédié au personnage dont on voulait perpétuer la mémoire dès le commencement du travail, c'est-à -dire fait et dédié exprès pour lui. M. Allmer a lu plusieurs notices, l'une sur deux inscriptions en l'honneur de la déesse Borno, protectrice, au temps des Ro- mains, des eaux thermales d'Aixen Savoie, et sur l'étymologie du mot Bourbon. Une autre sur une inscription liturgique trouvée à Chassagny et mentionnant la consécration d'une église par le cardinal de Sabine. Une enfin sur la lecture de plusieurs inscri- ptions appartenant au département de la Loire, comme la co- lonne milliaire de Feurs, l'inscription de Marclopt, et celle de Zosimène. Les restitutions proposées par M. Allmer, et le sens qu'il donne à certains fragments lus à contre sens selon lui, nous ont paru réunir le mérite d'une grande justesse à celle du bon ton qui devrait toujours régner entre archéologues, ne fussent-ils pas d'accord sur la grave question de la position d'un point ou la forme d'une lettre effacée. M. Chalandon a lu deux notices sur des tableaux byzantins de son cabinet. Ces tableaux, dont un vient des Templiers, sont du XIIIe siècle et joignent un véritable mérite artistique à celui de