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410                      HISTOIRE DE NANTUA.

tion par aucun des historiens de nos pays, nous apprend
que ce ne fut qu'après avoir reposé sept ans à Nantua, que
les restes de Charles-le-Chauve furent transportés au mo-
nastère de Saint-Denis, où ils furent réensépulturés sous
l'autel matutinal, dit de la Trinité (1).
   Quelles leçons et quels enseignements ne pourraient pas
sortir du silence et du vide qui se fit autour de la tombe
d'un roi dont les agitations avaient si fort remué les peuples,
fait si grand bruit dans le monde ; de ce roi dont la dépouille
mortelle resta sept ans dans un dépôt de hasard, dont
elle ne fut tirée, au dire des Chroniques de Verdun et de
Sainte-Bénigne de Dijon, que sur l'avertissement d'un ange,
per admonitionem angelicam Iranslaius ; comme pour faire


    (1) La cause de l'inhumation, dit Doublet, est rapportée par notre manus-
crit en ces termes.
• «Dum corpus Karoli Calvi imperatoris in monasterio Nantuani per septe-
nium jacuisset, cuidam monasterii B. Diouysii Monacho nomine erxsengatio,
et cuidam Clerico Alfoneis nomine sancli Quintini Vermendensi in una
nocte quidem apparuit dicens se esse Karolum Calvum imperatorem, et se
illis palam a Deo directum ut voluntas Dei omnipotentis régi et Franco-
rum proccribus panderetur. Ait Deo multum displicere et sanctis marly-
ribus Dionysio, Rustico et Elcutherio, quod corpus illius Basilicae B. Dio-
nysii (cui libenti animo dura advix.it contulit quaecumque tribuere voluit,
seu ornamenta quœ usque hodie in ipso conservantur monasterio, auro
et gemmis prelii inestimabilis decorata, seu praedia ingeutia, et villas prœ-
potentes nonnulas) fraudaretur sepultura : eant audientes rex et proceros
convocatis archiepiscopis, episcopis, et abbatibus, prœcipuc S. Dionysii
abbate Gualtero vel Uvalto nomine, honorifice a loco pritnœ sepultura;
usque ad Ecclesiam B. Dionysii detulerunt, et in choro Monachorum sub
 altare quod vocatur Sancta; Trinitatis, sepulturae Iradere curaverunt.
(Histoire de l'abbaye de S. Denis, in-4°. Paris, 1625, p. 1263).
   L'on ignore en quel temps furent tracées les lignes qui précèdent, qui ne
sont sûrement pas d'une époque contemporaine, puisqu'elles ne déterminent
pas d'une manière précise si ce fut ou Gualtcrus ou Uval tus qui lit faire
l'inhumalion do Charlcs-Ie-Chairve-