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AU MOYEN-AGE. "249 zèle des Religieux de cette Abbaye à entrer dans les inten- tions providentielles de leur fondateur. Ce n'est point, du reste, le seul rapport, sous lequel pourra se révéler à nous l'influence de Cluny. Son nom toutefois nous apparaît peu dans les actes les plus anciens de notre cartulaire. Nous croyons le reconnaître dans cette terre de Saint-Benoît dont il est question en la charte 240, donnée environ quinze ans après sa fondation ( 1 ) . La charte 432 associe le nom de Saint-Benoît à celui de Saint-Marcel (2). Enfin, nous trou- vons, à l'occasion d'une concession de chapelle et fiefs, situés à Saint-Gengoux de Scissé , et dans une charte de l'Evêque Jean de Mâcon, de l'an 972-977, une exception en faveur des dépendances de Cluny : Prœter illud quod in Cluniaco est. (3). Nous aimons à rappeler l'influence de Cluny et sa mission spéciale en ces âges reculés. La gloire de Cluny appartient à cette généreuse contrée ; et. ce n'est point une gloire usurpée. Nous n'exagérons rien quand nous disons que, dans les desseins providentiels, il a fallu Cluny pour servir de point d'appui a.l'Eglise et lui assurer le triomphe dans le grand travail de son émancipation. L'aulorité même de Charlemagne et de ses successeurs n'y eût point suffi. Une charte de l'an 816, et qui est la 57e de notre cartulaire, contient une ordonnance de Louis le Pieux, datée d'Aix-la- Chapelle. Elle impose aux Comtes et Vassaux, qui possèdent les biens ecclésiastiques de Saint-Vincent, une contribution du dixième ou du neuvième prise sur le produit de ces biens, pour aider à la reconstruction de l'Eglise cathédrale et des édifices qui en dépendaient, C'est sur les instances de (1) « De uno latus, terra sancli Benedicti. » (2) Carta 432: « A eirrio, terra sanctoruin Benedicti et Mareclli. » (3) Carta 108-