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82              EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

 vie venant animer une vénérable poussière. On y trouvera
 des fragments inédits de nos traditions, des pages peu
 connues de notre histoire locale, des traces d'usages aussi
intéressants que respectables.
    Il existe deux exemplaires manuscrits du cartulaire de
Saint - Vincent : celui de Mâcon et celui du président
Bouillier qui appartient aujourd'hui a la Bibliothèque impé-
riale. Monsieur Ragut, archiviste du département de Saône-
et-Loire les a collationnés et transcrits avec la patience d'un
Bénédictin ; il a préparé les tables qui renferment l'interpré-
tation de tous les noms propres de lieux et de personnes ,
et nous lui devons d'avoir pu glaner dans ce champ clos
de nos pères quelques épis que nous allons partager avec
nos frères.
   Ce n'est point un travail complet que nous leur offrons.
Après quelques lignes sur les commencements de l'Église
de Mâcon, nous attachant a ce qui fait la base première
de la société spirituelle, aussi bien que de l'existence natu-
relle, nous consacrons toute notre étude au développement
rapide de ces deux mots : Origine et emploi des biens de
l'Église au moyen-âge.
   Nos moyens sont tous tirés du cartulaire et des Conciles
de Mâcon. Notre thèse-est donc tout a la fois générale pour le
fond, et locale pour la forme et les détails. C'est à ce titre
qu'elle rentre tout naturellement dans l'esprit et l'Å“uvre
patriotique de \& Bévue du Lyonnais, à laquelle nous sommes
heureux d'apporter ce premier hommage de notre sympathie.
                                  II.
   Nous n'avons pas à faire le tableau du polythéisme gaulois
et de ses horribles mystères (1). Nous voulons seulement
  (1) Voir les Dissert, que le P. île Longueval a mises en tête de son
Uist. de l'Église Gallicane.