page suivante »
ARCHÉOLOGIE. 3'.)
ici dans un sens restreint ; il ne signifie pas la route où
se lisait l'inscription et d'autres routes encore, mais des
portions d® cette route, les passages créés au moyen de
travaux d'art comme les chaussées jetées en élévation
au-dessus des vallées et des lieux déprimés, et celles
qu'il avait fallu suspendre par des murs de soutènement
aux flancs des collines d'une pente trop droite. Autre-
ment, il me le semble, on devrait trouver sur les ins-
criptions : viam cùm pontihus et non vias et pontes.
La distance inscrite sur les colonnes milliaires se
comptait habituellement du chef-lieu du territoire sur
lequel elles étaient placées (1). Usson dans lequel M.
Auguste Bernard (2) reconnaît VIcidmagus de la carte
de Peutinger, étant sur le territoire des Vellavi c'est de
Revessio leur capitale (aujourd'hui Saint-Paulien) que
doit être comptée la dislance indiquée sur la colonne qui
fait le sujet de ce travail.
Le chiffre de cette distance d'après la carte (édition
nouvelle de Leipsick (3) est XIIII (lieues) , parfaite-
ment conforme au chiffre de la colonne, si ce dernier
s'appliquait à des lieues, non à des milles plus courts
d'un tiers que la lieue. Il convient peut-être alors de re-
jeter la leçon présentée par La Mure et par Dulac pour
adopter celledel'Almanach de Lyon qui donne MR. XXIIH
(lisez : MP. XXIIII.) (4).
(1) Léon Renier, Rapports à M. le Ministre de l'Inst. pvb. p. 28.
(2) Descrip. du pays des Ségusiaves, p. 113.
(3) L'édition de Scheyb porte XV11. On a cru reconnaître
qu'une mauvaise lecture avait fait prendre deux i (n) pour un v.
(4) Si comme l'est aujourd'hui Usson , Icidinagus se trouvait
placé précisément sur la limite des deux territoires, cl que la