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                       ALBERT ALBRIER                      377
cueillis ici même, assurerait plus aisément à notre œuvre
l'indulgence dont elle ne saurait se passer.
  JACQUES-ANTOINE-CHARLES-ALBERT ALBRIER naquit à
Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton de l'arrondissement de
 Beaune (Côte-d'Or), le 9 octobre 1846, de M. Jacques-
Auguste Albrier, notaire en cette ville, et de Mrae Marie de
Roye. — Il était donc Bourguignon de naissance, comme
il le fut de cœur, mais il n'avait garde d'oublier que sa fa-
mille paternelle était sortie de la Savoie et que l'honorabi-
lité dont elle y jouissait de temps immémorial l'avait suivie
dans sa nouvelle patrie. Du côté de sa mère, issue d'un
vieux sang bourguignon, M. Albrier était apparenté aux
meilleures maisons du voisinage d'Arnay et pouvait se glo-
rifier de tenir par l'alliance à la famille du célèbre natura-
liste Daubenton.
   Le culte des souvenirs domestiques dont M. Albrier
avait si efficacement préparé la renaissance par ses immen-
ses travaux généalogiques, semblait nous imposer l'obliga-
tion de parler longuement des antécédents de son honora-
ble famille, mais le soin que ce savantmodestea pris, vis-à-vis
de ses amis, de fuir les occasions que tant d'autres recher-
chent avidement, de s'entretenir de ce sujet, nous rend
cette tâche absolument impossible; nous ne pouvons donc
rien ajouter à ce que nous venons de dire, si non que l'es-
time et la considération publiques ont toujours entouré
ceux qui avant lui ont porté un nom qui restera à jamais
vénéré.
   Le père d'Albert Albrier n'était point un homme ordi-
naire : trop tôt enlevé à l'affection des siens et à l'exercice
de la profession qu'il honorait, il a laissé la réputation d'un
homme d'affaires consommé et d'une intégrité parfaite,
d'un jurisconsulte instruit et capable de trancher les ques-
tions les plus délicates et les plus ardues. D'ailleurs ses