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                     ENCOBE L'ESTÉREL                  457

qu'à Menthon où des usines spéciales les taillent, les,
polissent et les réexpédient à leur destination.
   Rien de beau et de solennel comme ces belles forêts
pleines de fleurs et de suaves senteurs.,dont les pins marip
times aux formes élégantes et les pins d'Alep aux for-
mes pittoresques et au léger feuillage laissent le soleil
de Provence tamiser ses rayons d'or jusqu'aux plus pro-
fondes retraites. C'est dans, un lieu, semblable que se;
trouvent ces porphyres exploités par quelques ouvriers
qui campent sur place au milieu des bois dont ils sont
entourés. Une forge pour affûter les outils, quelques
baraques pour fermer les provisions et la mousse pour
couche, tel est le caractère de ces exploitations dont
l'importance, quant à aujourd'hui, est encore bien
limitée.
   Mais, en revenant au sentier de la douane, l'on con-*
tinue à suivre ces gracieux rivages, l'on côtoie une.
 quantité de villas nouvellement établies au milieu des
bois et des bruyères ; retirés loin du monde, leurs habi^,
 tants peuvent y jouir sans trouble des splendeurs da
 soleil toujours éclatant et de la pureté du ciel sans
 nuage, privilège de ces contrées bénies de Dieu.
    Jusqu'au sémaphore du Darmond, c'est une successio®
 de baies et de petits ports naturels, formés par des ro*
 chers affectant des teintes et des formes on ne peut
 plus diverses. Dans quelques parties, c'est toujours cette,
 belle roche rouge de feu qui donne au paysage un aspect
 féroce, tempéré cependant par la fraîche verdure des
 bruyères et des cystes, des pins d'Alep au feuillage,
 transparent et des arbousiers plus, verts que les oran-
  gers.
    ^ n peu avant d'être arrivé au Darmond, l'aspect du
  pays change, le porphyre rouge est remplacé par tes-
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